Palmyre ou Tadmor, Syrie
L'histoire de Palmyre est mal connue : c'est au Ier s. av JC que la cité est mentionnée dans les sources gréco-romaines. Elle faisait partie d'un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne.
La Bible attribue la construction de Palmyre au roi Salomon (« Et il bâtit Tadmor dans le désert »).
La plus grande reine de Tadmor fût Zénobie, qui devint souveraine à la mort de son époux Odénat, vers 266. Elle fit de Palmyre le foyer culturel le plus brillant du Proche-Orient.
Autoritaire et habile, elle profita de la déroute romaine contre les
Parthes et de la fixation des empereurs romains par les invasions sur
le Danube pour soumettre la Syrie, l'Egypte, l'Asie mineure à l'exception de la Bythinie (ancien royaume au nord-ouest de l'Asie mineure, actuellement situé en Turquie).
C'est lors de sa conquête d'Alexandrie que la fameuse bibliothèque fut incendiée. En 271 Zénobie se proclame impératrice et rompt avec l'Empire Romain, et donne à son fils Vaballatus le titre d'Auguste.
En guerre contre l'empire romain, elle parvient à quelques succès, avant d'être vaincue par l'empereur Aurélien à Antioche (aujourd'hui en Turquie) en 272. Zénobie se replie avec ses troupes sur Palmyre, où Aurélien vint la
poursuivre.
Dans un premier temps les notables de Palmyre se rallièrent
à Aurélien et chassèrent Zénobie, qui fut arrêtée. Aurélien laissa à
Palmyre une petite garnison et rentra en Italie. A ce moment éclata
dans la cité une révolte qui tenta de remettre le pouvoir à Antiochos,
le père de Zénobie. Aurélien revint sur ces pas, mata la révolte et
exerça des représailles sur la ville. Ses principaux sanctuaires furent
pillés.
Zénobie fut exilée à Tibur (Tivoli) et mourut en 274.